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Les cas de dispense d’affiliation à la mutuelle obligatoire pour les salariés
L’affiliation à la mutuelle d’entreprise de l’employeur est dans les faits vécue comme un événement tellement automatique que beaucoup de salariés ne se demandent pas s’il existe des cas de dispenses de ces mutuelles « obligatoires ». Le salarié arrive dans une nouvelle entreprise, le DRH lui communique les documents relatifs à la complémentaire santé que lui propose l’entreprise, il choisit une formule et voit sa participation prélevée sur son salaire tous les mois, sans se poser beaucoup de questions.
Les dirigeants, eux, ont plutôt intérêt à être bien informés : en cas d’exonération de la mutuelle obligatoire non justifiée, les sanctions à leur encontre peuvent être lourdes. Quel est au juste le champ des obligations, pour le salarié et pour l’employeur ? Quels sont les cas de dispense d’affiliation à la mutuelle obligatoire pour les salariés ? Quelles sont, de leur côté, les démarches à accomplir pour s’affilier – ou pour ne pas s’affilier ? Côté employeur, quelles sont les obligations et quelles sont les dérogations à la mutuelle obligatoire ? Quelles sont les sanctions en cas de manquement aux obligations ? Pareillement, quelles sont les démarches que les employeurs doivent accomplir pour affilier leurs salariés ou pour ne pas les affilier ?
Côté salarié, la mutuelle salarié est obligatoire…
Chaque salarié doit pouvoir souscrire une assurance complémentaire santé par l’intermédiaire de son employeur, qui participe alors au paiement des cotisations. Mais cette possibilité n’est pas toujours une obligation. Dans certains cas précis, le salarié peut ne pas se faire assurer par son employeur.
Dans tous les cas, un certain nombre de démarches de sa part est nécessaire. Pour faire valoir ses droits, tout collaborateur a la possibilité de se renseigner auprès des services RH, qui doivent fournir des informations détaillées à propos de l’affiliation à la complémentaire d’entreprise. Grâce à ces explications, le salarié comprend mieux les niveaux de garanties et les conditions de participation. Bien informé, il saura comment initier une requête pour être dispensé d’une couverture, notamment lorsque sa situation l’exige.
Par ailleurs, si le salarié souhaite effectuer une affiliation mutuelle salarié dans les meilleures conditions, il peut aussi demander des précisions sur le coût et les remboursements. Au fil des ans, de nombreuses entreprises ont constaté une hausse du montant des cotisations, liée en partie à la progression globale du marché. En effet, selon certaines analyses, le total des cotisations en santé a connu une augmentation de plusieurs milliards d’euros depuis 2025, notamment grâce à l’essor des organismes complémentaires. Dans ce contexte, l’employeur se doit d’expliquer clairement au salarié comment adhérer et quels sont les documents nécessaires à toute affiliation mutuelle salarié, afin de sécuriser l’ensemble du dispositif.
Ci-dessous, un tableau compare brièvement l’adhésion à la mutuelle groupée et l’adhésion à une couverture individuelle :
Critères | Mutuelle collective | Couverture individuelle |
---|---|---|
Coût | Partagé entre salarié et employeur | Totalement à la charge du salarié |
Flexibilité | Formules préétablies | Personnalisable selon le budget |
Procédure dispense mutuelle potentielle | Possible sous conditions strictes | Non concerné par les dispenses d’entreprise |
Pour éclairer les salariés sur leur marge de manœuvre, les services RH peuvent fournir un récapitulatif des critères motivant une demande d’exemption. Le collaborateur aura alors une vue d’ensemble sur les cas où une demande de dispense d’affiliation mutuelle, remaniée selon sa situation, peut être sollicitée. Les responsables RH aident à constituer le dossier, à identifier les justificatifs et à s’assurer du respect du calendrier de dépôt. Ce soutien est précieux, car certains salariés se questionnent sur la validité d’une demande de dispense d’affiliation mutuelle liée à une double couverture ou à une contrainte budgétaire.
De plus, un panel de documents explicatifs est souvent mis à disposition pour présenter les clauses légales et la démarche requise.
En cas d’hésitation, il est possible de demander des éclaircissements auprès des représentants du personnel. Cette coordination facilite le traitement rapide des requêtes et conforte le salarié sur son droit à refuser la complémentaire si les critères de dispense sont réunis.
La mutuelle salarié obligatoire : le cadre général
Suite à l’entrée en vigueur de la loi dite ANI , le premier janvier 2025, chaque employeur est dans l’obligation de proposer à chacun de ses salariés une assurance santé complémentaire au régime de la sécurité sociale. Cette assurance doit correspondre, dans ses prestations, à un panier minimum prévu par la loi. La plupart du temps, l’employeur proposera à son salarié plusieurs formules d’assurance, deux ou trois généralement, à différents tarifs, correspondant à différents niveaux de couverture, proposés par l’assureur partenaire de l’entreprise.
D’autres formules et d’autres partenaires peuvent être proposés à des catégories différentes de salariés au sein de la même entreprise. L’adhésion peut avoir lieu un certain temps après l’entrée du salarié dans l’entreprise, mais doit être réalisée dans un délai précis. La cotisation du salarié est payée par une retenue mensuelle correspondante sur son salaire pour une partie, et pour une autre partie par une participation de l’employeur qui doit être au moins égale à 50% du prix de ces cotisations mensuelles. L’employeur bénéficie alors lui d’avantages fiscaux liés aux mutuelles obligatoires.
De surcroît, la loi impose que tout employeur respecte scrupuleusement l’obligation de couverture, faute de quoi il peut s’exposer à des sanctions associées à une dispense de mutuelle non conforme. Par ailleurs, tout salarié qui s’interroge sur la procédure pour refuser la participation à la mutuelle collective doit savoir que des formalités précises sont prévues : signature d’un justificatif, renouvellement éventuel et preuve d’une autre protection. La procédure pour refuser cette couverture doit être suivie de bout en bout, sous peine de nullité de la requête.
Ci-dessous, un tableau illustre l’évolution des remboursements possibles selon la formule souscrite :
Formule de base | Formule intermédiaire | Formule premium |
---|---|---|
Remboursement limité | Remboursement renforcé sur certains postes | Prise en charge optimale (y compris optique/dentaire) |
Coût mensuel abordable | Contribution moyenne | Participation plus élevée mais garanties étendues |
En cas de non-respect de l’affiliation mutuelle salarié, des conséquences peuvent survenir : redressement financier et perte d’exonérations fiscales. L’employeur et le salarié doivent donc veiller à chaque détail pour éviter tout litige.
Dérogations à la mutuelle obligatoire pour les salariés
Du point de vue du salarié, la mutuelle salarié n’est obligatoire dans les faits que pour les salariés qui ne sont pas déjà assurés par ailleurs, pour des prestations et garanties comparables. D’autres motifs sont acceptés quand le salarié veut refuser une complémentaire santé obligatoire proposée par l’entreprise : aux cas de dispense « de droit » s’ajoutent les cas de dispense « simples ». Les dispenses « de droit » s’appliquent même si l’acte ayant entériné l’adoption par l’entreprise d’une mutuelle salarié obligatoire, qu’il s’agisse d’une décision unilatérale ou d’un accord collectif, ne les prévoit pas. Les dispenses « simples » sont celles qui peuvent être prévues par les actes de mise en place de la mutuelle salarié obligatoire.
Les cas de dispense d’adhésion à la mutuelle obligatoire « de droit » sont les suivants :
- CDD ou contrat de mission engageant normalement une adhésion obligatoire de moins de trois mois, et qui sont couverts par ailleurs par une mutuelle correspondant aux critères d’un contrat responsable
- Salariés bénéficiant déjà de prestations, comme assuré ou comme ayant droit, et qui sont alors dispensés de mutuelle obligatoire par leur conjoint par exemple, d’un contrat collectif obligatoire. Ce contrat peut être un contrat d’agent public, de collectivité locale, un contrat « Madelin » pour travailleur non salarié, un contrat lié à un régime local comme en Alsace-Moselle… Cela peut aussi être un contrat du régime de la Caisse d’Assurance Maladie des Industries électriques et Gazières, un contrat de la caisse de prévoyance et de retraite des personnels de la SNCF ou du régime spécial de sécurité sociale des gens de mer
- Salariés déjà affiliés à une assurance individuelle, mais seulement jusqu’à l’échéance du contrat
- CMU et mutuelle obligatoire ne sont pas compatibles. Un assuré à la CMU-C (Couverture maladie universelle –complémentaire) ou à l’ACS (Aide pour une complémentaire santé) peut être exempté de mutuelle salarié obligatoire
- Salariés présents dans l’entreprise lorsqu’un plan de prévoyance complémentaire a été mis en place suite à une décision unilatérale de l’employeur, quand une contribution est demandée au salarié. C’est la dispense dite Loi Evin.
Les cas de dispense « simple » sont les suivants :
- Apprentis ou salariés en CDD ou en contrat de mission pour un minimum d’une année et couverts par ailleurs par une couverture individuelle offrant le même niveau de garanties ;
- Apprentis ou salariés en CDD ou en contrat de mission de moins d’un an, même s’ils ne sont pas couverts par ailleurs par une assurance individuelle ;
- Apprentis et salariés à temps très partiel qui s’ils adhéraient à la mutuelle salarié obligatoire devraient régler une cotisation équivalant au moins à 10% de leur rémunération.
Dans certains cas, on parle de dispense mutuelle loi Madelin, notamment lorsqu’un collaborateur est déjà détenteur d’une couverture dédiée répondant aux obligations réglementaires. Pour refuser la souscription de la mutuelle collective, le salarié doit respecter le formalisme imposé, car tout manquement ou justificatif incomplet pourrait compromettre la validité de cette dérogation.
Il est donc primordial de connaître les droits mutuelle entreprise afin de bien comprendre le système de couverture collective, d’autant que les organismes complémentaires occupent une part conséquente du marché depuis 2025 représentant un volume de cotisations de plusieurs milliards d’euros. Dans ce cadre, l’efficacité d’un contrat responsable, la conformité à la réglementation et la justification des dispenses sont soumises à un contrôle renforcé.
Les experts du secteur notent par ailleurs une progression des cotisations supérieure à 7%, un phénomène susceptible de se poursuivre en 2025, selon diverses projections. Pour mieux visualiser les documents exigés, voici un tableau détaillé :
Motif | Justificatif à fournir | Commentaire |
---|---|---|
Dispense mutuelle loi Madelin | Attestation de contrat Madelin valide | Applicable si la couverture Madelin est équivalente |
Contrat public ou spécial (ex : SNCF) | Attestation de couverture « responsable » | Justifier la compatibilité avec l’acte d’entreprise |
Employé déjà couvert (conjoint) | Attestation de mutuelle obligatoire du conjoint | Préciser le rôle d’ayant droit |
Droits mutuelle entreprise limités | Déclaration écrite signée + pièces prouvant la situation | Si l’adhésion présente un déséquilibre financier |
Lorsque le collaborateur s’informe sur la procédure pour refuser la couverture obligatoire, il doit s’assurer que ses justifications cadrent avec l’affiliation mutuelle salarié déjà en place ou toute autre garantie valable. Ainsi, la démarche reste conforme aux exigences légales. Par ailleurs, on observe un impact fiscal potentiel pour l’employeur, qui peut perdre ou réduire certains avantages si les dispenses se multiplient. Pour illustrer cette réalité, voici un bref visuel mettant en évidence l’influence des dispenses sur la charge fiscale de l’entreprise :
Cette vue d’ensemble montre que l’octroi constant de dérogations peut engendrer un effet financier défavorable. D’où l’attention portée par les employeurs à l’égard des dossiers de dispense.
Les démarches à accomplir pour le salarié
Pour souscrire à une mutuelle obligatoire proposée par l’employeur, les démarches sont simples :
- Demander les documents décrivant les offres à son employeur,
- Lui notifier son choix de formule,
- Renvoyer le bulletin d’inscription à la mutuelle concernée. On pourrait croire que les salariés désirant se faire dispenser de la souscription d’une mutuelle obligatoire proposée par leur entreprise n’ont qu’à le notifier à leur employeur. Ce n’est malheureusement pas si simple et un certain formalisme doit être respecté.
Le salarié concerné devra ainsi :
- Produire une demande écrite de son souhait d’être exonéré de l’obligation de s’affilier à la mutuelle d’entreprise
- Produire tous les justificatifs nécessaires dans le cas d’une affiliation à une complémentaire santé par ailleurs : attestation de l’employeur de mutuelle obligatoire, dans le cas d’une mutuelle souscrite auprès d’une autre employeur, attestation de mutuelle obligatoire du conjoint, dans le cas où il serait couvert comme ayant-droit, etc.
- Renouveler tous les douze mois sa demande d’exonération, justificatifs à l’appui, dans certains cas.
Dans la pratique, tout employé qui souhaite établir une requête pour ne pas adhérer à la couverture doit dresser un dossier complet. Cette démarche consiste à préparer une lettre écrite, souvent appelée requête de dérogation à la protection santé, en y joignant les pièces officielles confirmant la validité de la demande.
Par ailleurs, lorsqu’il est nécessaire de prolonger cette situation pour l’année suivante, la renonciation doit être renouvelée. Ainsi, les personnes souhaitant effectuer une requête de non-adhésion peuvent s’appuyer sur des modèles de courriers adaptés, précisant le motif de la demande et les justificatifs qu’il convient de fournir. Cette procédure permet de répondre aux obligations liées à une demande d’exclusion de la couverture tout en respectant le cadre imposé. Afin de finaliser efficacement toute demande écrite d’exonération, la signature du salarié et la date de la demande sont exigées.
Voici un tableau des documents requis en fonction du type de requête :
Type de requête | Documents à joindre | Formalités complémentaires |
---|---|---|
Demande de renonciation pour cause de double couverture | Attestation de l’autre organisme, lettre écrite signée | Renouvellement annuel |
Demande de dispense mutuelle pour motif financier | Justificatifs de revenu, formulaire d’exonération | Déclaration sur l’honneur le cas échéant |
Formulaire de non-adhésion pour le statut CMU-C | Attestation CMU-C ou ACS en cours | Présentation de la preuve de durée des droits |
Pour réaliser une demande de dispense d’affiliation, le salarié peut suivre un petit guide pratique : d’abord, il contacte le service RH pour préciser son envie de se soustraire à la mutuelle collective. Ensuite, il renseigne un formulaire dédié où il explique les raisons de sa demande. Il joint toutes les attestations prouvant qu’il dispose déjà d’une couverture ou qu’il éprouve des difficultés financières justifiant son refus de participation. Enfin, il signe puis date la lettre officielle destinée à l’employeur. Si l’intéressé souhaite plus de précisions, il peut consulter des exemples de lettres servant de modèle. Cette démarche, valable en cas de double assurance ou pour tout autre motif, garantit une adaptation aux réalités personnelles.
De surcroît, afin de clarifier la gestion d’une affiliation mutuelle salarié, ce même guide pas-à-pas indique au collaborateur comment anticiper les renouvellements annuels de demandes. Cette organisation évite de tomber hors délai et de se retrouver affilié contre sa volonté. Ainsi, chacun dispose de la visibilité nécessaire pour organiser sa couverture santé, avec ou sans la complémentaire collective.
Côté employeur, l’obligation de proposer une mutuelle est elle aussi (quasiment) absolue
Les employeurs ont eux de leur côté l’obligation de proposer à tous leurs salariés l’affiliation à une mutuelle complémentaire santé. Cette obligation est détaillée sur plusieurs point s et les exceptions sont très rares. La liste des démarches à effectuer est elle aussi contraignante, les employeurs se chargeant de la plupart de formalités pour leurs salariés assurés ou à assurer. Et dans le cas où ces obligations ou ces formalités ne serait pas respectées, les sanctions peuvent être sévères.
Les obligations de l’employeur et leurs rares limites
Les employeurs doivent proposer une mutuelle salarié obligatoire à tous leurs salariés. Cette contrainte couvre la mise à disposition d’offres dites solidaires, prévoyant un socle minimal de garanties sanctionné par la loi, ainsi qu’une participation financière à hauteur de 50 % minimum. Ils sont de plus tenus d’informer par tous moyens leurs équipes au sujet de leurs droits, et d’assurer le suivi administratif. Il existe toutefois quelques exceptions, comme pour les collaborateurs à temps très réduit, dont l’employeur peut accepter la dispense d’adhésion.
Cependant, la plupart des structures sont concernées par ce dispositif, et chacune doit veiller au respect de la législation, au risque de pénalités. Dans ce cadre, l’application d’une mutuelle obligatoire, adaptée à la catégorie de personnel, prévaut généralement.
Enfin, l’employeur doit aussi présenter des preuves solides si des dispenses sont accordées, afin de prouver leur validité lors d’un contrôle. Voici un tableau comparatif reflétant les différents types de manquements et les risques encourus, y compris les poursuites liées à tout litige sur les pénalités à la charge de l’entreprise :
Manquement | Risques encourus | Exemple de décision récente |
---|---|---|
Non-proposition de la couverture | Perte d’allègement de charges, pénalités pour non-respect | Jugement condamnant un employeur à rembourser les exonérations |
Refus illégitime d’un dossier | Possibilité d’amende et de rappel des cotisations manquantes | Jurisprudence exigeant la restitution de cotisations au salarié |
Défaut de suivi administratif | Suspicion d’irrégularité, redressements possibles | Contrôle URSSAF défavorable |
Pour illustrer concrètement les sanctions liées à une gestion non conforme, on peut citer le cas d’une entreprise ayant refusé un dossier de dispense à un apprenti justifiant pourtant sa couverture individuelle. Après contrôle, l’employeur a dû acquitter un rappel de cotisations et s’est vu appliquer des sanctions s’apparentant à un supplément de charges patronales. Par ailleurs, l’impact fiscaux mutuelle obligatoire génère une vigilance accrue : si trop de salariés se voient accorder des dispenses sans base légale, l’employeur risque de perdre certains avantages sociaux. Pour y voir plus clair, les spécialistes conseillent de mettre en place un diagramme de flux permettant de suivre chaque stade du contrôle et de la validation ou non de la dispense :
Grâce à ce type de représentation, l’employeur identifie les points de vérification concernant la légitimité de la dispense, la collecte des pièces justificatives et l’éventuel accord final. Cette méthode permet aussi une meilleure traçabilité en cas de contrôle. Les mesures soulignent à quel point ignorer ou contourner la loi peut exposer l’entreprise à des poursuites importantes. Par exemple, si elle ne respecte pas la mutuelle obligatoire imposée par les textes en vigueur, elle peut être soumise à un redressement financier, perdant ainsi certains avantages sur les charges patronales. Les employeurs qui ne parviennent pas à justifier la validité d’une dispense accordée à un collaborateur risquent aussi d’être redevables de compléments de cotisations et d’indemnités supplémentaires en cas de litige en justice. Des décisions récentes montrent que les juges sont de plus en plus attentifs à l’application stricte de ces obligations, ce qui pousse les entreprises à renforcer leur vigilance et à conserver des justificatifs régulièrement mis à jour.
Les démarches à effectuer côté employeur
L’employeur doit effectuer un certain nombre de démarches :
- Informer le salarié de ses droits à la mutuelle salarié obligatoire, mais aussi de ses droits à en être dispensé
- Lui fournir à chaque demande une attestation employeur de mutuelle obligatoire
- Être l’intermédiaire entre le salarié et la mutuelle partenaire pour toutes les questions relatives au contrat
- En revanche, il n’a pas connaissance du dossier personnel de son salarié auprès de la mutuelle nature, origine, montant des remboursements etc.
L’employeur doit aussi être en mesure de présenter, en cas de contrôle fiscal, toute une série de justificatifs pour les salariés ayant obtenu une dispense d’affiliation à la mutuelle obligatoire. Il devra ainsi fournir, en plus des demandes de dispense :
- Dans le cas d’une dispense au titre de la loi Evin, du contrat de travail du salarié concerné
- Dans le cas d’un CDD ou d’un apprenti sur une durée d’au moins un an, du formulaire de demande de dispense seul
- Dans le cas d’un CDD ou d’un apprenti sur une durée de moins d’un an, d’une attestation de couverture par ailleurs à jour
- Dans le cas d’un salarié à temps très partiel, des fiches de paie
- Dans le cas d’un salarié couvert par la CMU-C, de l’attestation annuelle des droits à la CMU
- Dans le cas d’un salarié couvert par l’ACS, de l’attestation annuelle des droits à l’ACS
- Dans le cas d’un salarié couvert par une autre couverture collective « responsable », pour lui-même ou comme ayant-droit, de l’attestation annuelle de couverture
- Dans le cas d’une assurance individuelle, de l’attestation de couverture individuelle.
Les sanctions pour l’employeur qui ne respecte pas ses obligations en matière de mutuelle salarié obligatoire
Il ne faut pas oublier que les mutuelles salariés obligatoires sont à l’origine d’un certain nombre d’ avantages fiscaux pour l’employeur et que d’autres assurances, ou des assurances qui ne rempliraient pas les critères, n’ouvrent pas droit à ces avantages.
Ainsi, le principal enjeu lors d’un contrôle est pour l’employeur de prouver qu’il a effectivement droit à ces avantages fiscaux et sociaux et que les salariés qui sont exemptés de mutuelle obligatoire le sont pour des raisons valables.
En cas de manquement ou d’incapacité à présenter les justificatifs requis, l’employeur peut être amené à perdre le bénéfice des exonérations de charges sociales et à l’abattement sur les bénéfices imposables liés aux mutuelles salariés obligatoires et à rembourser les sommes qu’ils auraient dû payer sans ces avantages fiscaux pendant toute la durée des contrats des salariés concernés, avec intérêts !
On le comprend donc, les employeurs ont particulièrement intérêt à respecter très scrupuleusement les règles liées aux mutuelles obligatoires, tant au niveau de l’affiliation de leurs salariés qu’au niveau du contrôle permanent des justificatifs. Pour prévenir d’éventuelles poursuites, il leur faut sécuriser l’ensemble des dispenses présentées, car un contrôle rigoureux pourrait déterminer qu’un employé a dû intégrer l’affiliation à la mutuelle pour un salarié sans exception possible. Les dernières années, les instances de contrôle renforcent la vigilance, notamment autour de tout verdict portant sur l’exemption soumis à l’inspection. Dans ces circonstances, le dirigeant s’expose à des mesures correctives assorties de coûts non négligeables.
En particulier, si les pénalités liées à une gestion non conforme d’un statut d’exemption s’avèrent considérables, les redressements appliqués peuvent être étendus à plusieurs années d’arriérés, ce qui pèse lourdement sur la trésorerie de l’entreprise. Dans le cadre des controverses engendrées, l’employeur peut toutefois contester les constats établis par les organismes de contrôle, mais il doit alors justifier clairement le bien-fondé des dispenses octroyées. Voici un tableau qui illustre les conséquences financières potentiellement encourues :
Nature de l’infraction | Impact financier | Voies de recours |
---|---|---|
Absence de justificatifs | Remboursement des exonérations + intérêts | Contestation possible devant le tribunal compétent |
Dispense jugée injustifiée | Hausse des cotisations, pénalités supplémentaires | Production d’attestations complémentaires pour régulariser |
Gestion non conforme à la réglementation | Redressement global sur plusieurs années | Négociation ou recours gracieux avec l’organisme contrôleur |
Pour autant, on estime qu’encore aujourd’hui, pas moins de 40% des entreprises privées qui sont tenues d’affilier leurs salariés à une mutuelle ne seraient pas à jour de leurs obligations ! Votre entreprise se trouve dans cette situation ? Ne perdez plus une minute et comparez gratuitement plusieurs devis en mutuelle obligatoire !
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