Franchise : Franchise de prêt-à-porter : faire le choix de la bonne enseigne
Les Français ne le savent pas nécessairement, mais la plupart des enseignes les plus connues de prêt-à-porter grand public sont en réalité des franchisés.
Guess, Esprit, Aigle, Minelli, Jennyfer, Sinéquanone, Orchestra… beaucoup de leurs boutiques sont gérés par des indépendants, sous contrat de franchise avec la marque. Beaucoup d’entrepreneurs associent la notoriété de ces marques avec une promesse de succès s’ils venaient à tenter l’aventure de rejoindre ces franchises en prêt-à-porter.
Mais ouvrir une franchise en prêt-à-porter est-il vraiment une bonne affaire ? Le marché est-il vraiment si porteur, pour un investissement que l’on imagine conséquent ? Comment fonctionnent les formules de franchise du secteur ? Quels sont leurs avantages ? Qui sont les franchises remarquables et quel est le budget prévisible pour les rejoindre ?
Présentation de la franchise en prêt-à-porter et de ses avantages
La franchise en prêt-à-porter ne fonctionne généralement pas vraiment comme les autres franchises sur un point essentiel : l’approvisionnement. Cette particularité constitue finalement un avantage pour ces franchises, en plus des avantages intrinsèques habituellement liés à la formule.
Fonctionnement et périmètre des franchises en prêt-à-porter
Comme toutes les franchises, les enseignes de prêt-à-porter fonctionnent selon un principe simple :
- Le franchisé crée une structure juridique indépendante et paye un droit d’entrée ;
- Le franchiseur met à disposition du franchisé sa marque, ses outils de gestion, une formation, une assistance ;
- Le franchisé s’occupe au quotidien du ou des magasins qu’il contrôle ;
- Il engrange les bénéfices et reverse au franchiseur des redevances.
Au-delà de ces généralités de la franchise, quelques éléments sont spécifiques au secteur du prêt-à-porter :
- Le franchisé est souvent limité dans le choix des surfaces de vente, le franchiseur choisissant souvent une, deux ou trois superficies types ;
- Le franchiseur prend presque toujours en charge l’aménagement du magasin ;
- Mais quasiment jamais le droit au bail ;
- Il prend par ailleurs en charge l’achat des marchandises, dans un système de « commission-affiliation » ;
- A noter que les marques internationales de prêt-à-porter les plus connues fonctionnent elles le plus souvent sous un troisième modèle, celui des succursales, et recherchent donc des managers.
Par ailleurs, les franchises de mode regroupent une série de types d’enseignes fonctionnant selon les mêmes modèles.
Sont ainsi assimilables les franchises :
- En prêt-à-porter femmes ;
- En prêt-à-porter hommes ;
- En prêt-à-porter enfants ;
- En chaussures ;
- En bijoux ;
- Et les franchises en textiles divers.
Avantages de la franchise en prêt-à-porter
Les avantages de la formule sont donc une addition des avantages intrinsèques des franchises, ainsi que de ceux liés au fonctionnement spécifique de la plupart des franchises de vêtements de mode et accessoires.
Parmi les avantages généraux, peuvent être évoqués :
- La possibilité de se lancer rapidement, en profitant de l’image de marque du franchiseur ;
- La possibilité de bénéficier de formations spécifiques adéquates par le franchiseur ;
- Le fait de bénéficier à tout moment d’une assistance : contrairement aux autres entrepreneurs, le franchisé n’est pas seul !
- La possibilité de bénéficier de ressources mises à disposition par le franchiseur particulièrement utiles pour faire prospérer le commerce : outils de gestion et de marketing notamment.
Au-delà de ces avantages communs à toutes les franchises, le franchisé dans le secteur du prêt-à-porter bénéficie d’avantages spécifiques liés aux particularités du fonctionnement de ces franchises :
- Comme c’est souvent le franchiseur qui achète les stocks, le franchisé ne s’expose pas au risque de se retrouver avec des invendus ;
- Il n’a pas non plus à suivre le marché et les tendances de la mode : c’est le franchisé qui décide de tout et l’approvisionne en conséquence.
Etat du marché et investissement prévisionnel
En tout état de cause, ces avantages ne valent que si le franchisé trouve son marché. Or quel est l’état de ce marché en 2018 ? Une analyse rapide montre qu’il faut très soigneusement choisir son enseigne et sa formule avant de se lancer. D’autant que les investissements requis sont lourds.
Etat du marché de la franchise en prêt-à-porter
Le marché du prêt-à-porter n’est pas, dans son ensemble, un marché particulièrement porteur. Mais certaines opportunités à saisir existent.
Il convient d’étudier précisément ce marché, activité par activité, enseigne par enseigne, formule par formule et même ville par ville pour trouver ces opportunités.
En volume, le marché est considérable.
Ainsi, il représentait :
- En 2016, 43 700 points de vente pour le prêt-à-porter homme, femme et enfant,
- 30 000 entreprises exploitantes,
- Dont 60% de magasins indépendants et multimarques,
- Et 40% de magasins en commission-affiliation,
- En 2017, 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires,
- Avec une croissance de 0,2% cette année-là, pour la première fois depuis 10 ans ;
- Pour une consommation de produits textiles et d’habillement en baisse,
- Et un poids du e-commerce de plus en plus important (de 8% en valeur en 2010 à 16,5% en 2016).
Dans ce contexte, les modèles qui tirent leur épingle du jeu sont :
- Les géants mondiaux comme H&M, Zara, Uniqlo ou surtout Primark, qui fondent leur modèle sur une rotation très rapide des collections et une logistique très avancée – mais le modèle est ici un modèle de succursales ;
- Les enseignes ultra-spécialisées comme Aigle ou Jott, qui fonctionnent en commission-affiliation, ou les franchises Orchestra dans le domaine des vêtements pour enfants et des produits pour la maternité.
Etat des autres franchises du secteur
Dans le secteur des chaussures, les petits commerçants indépendants ont de plus en plus de mal à faire face à la concurrence des franchises spécialisées. Sur ce créneau, la grande distribution et les sites Internet type Sarenza ou Zalando sont également des concurrents redoutables.
Côté bijoux, le marché de l’or et de joaillerie ne se porte pas très bien…pour le plus grand bonheur des franchises de bijoux fantaisie qui connaissent des volumes de vente impressionnants. Les franchises de bijouterie se sont d’ailleurs adaptées à l’évolution des modes de consommation : elles ont compris qu’aujourd’hui, les bijoux n’étaient plus de valeurs de placement et proposent donc des bijoux fantaisie à prix abordables qui suivent les évolutions de la mode.
Zoom sur les franchises d’achat d’or
Crise oblige, les franchises d’achat d’or connaissent un beau succès. Des enseignes comme Gold Service ou Comptoir National de l’Or rachètent et paient cash l’or ou les métaux précieux de bijoux usagés ou démodés. Les commerçants qui récupèrent l’or, déterminent le nombre de carats, paient le client en fonction du prix ainsi calculé et expédient ensuite les bijoux à une fonderie pour en récupérer le bénéfice.
Investissement prévisible
Ouvrir une franchise de vêtements ou d’accessoires nécessite un investissement initial conséquent. Sans même parler des loyers commerciaux, qui resteront à la charge du franchisé, les droits d’entrée sont assez élevés, sans compter les apports personnels demandés par ailleurs.
En effet, rares sont les franchises de textiles ou de chaussures qui exigent un apport personnel minimum inférieur à 50 000 euros. Les marques les plus connues réclament souvent des valeurs plus proches de 100 000 euros.
Evaluons quelques exemples :
- Une enseigne spécialisée comme Orchestra demande 90 000, 200 000 ou 400 000 euros d’apport personnel selon la surface du magasin envisagée (500m², 1 500m², 3 000m²) plus des droits d’entrée de 10 000 euros, pour un investissement global entre 400 000 et 2 000 000 d’euros. Le chiffre d’affaires prévu est de 1 500 000 euros en deux ans ;
- Une enseigne de chaussures comme Minelli (groupe Vivarte) demande 31 500 euros d’apport personnel pour 12 000 euros de droits d’entrée et un investissement global de 105 000 euros, pour des revenus prévisibles…non communiqués ;
- En prêt-à-porter généraliste, Esprit demande un apport de 50 000 euros et zéro droit d’entrée, pour des revenus prévisibles également non communiqués ;
- En prêt-à-porter femme, Sinéquanonne demande un apport de 50 000 euros, des droits d’entrée de 10 000 euros et un investissement global de 125 00 euros, pour un chiffre d’affaires prévisible en deux ans entre 300 000 et 650 000 euros ;
- En prêt-à-porter homme, Eden Park demande un apport de 100 000 euros et une redevance de 3% du CA HT pour un chiffe d’affaires prévisible de 550 000 euros après 2 ans ;
- Une enseigne spécialisée comme Aigle ne demande que 8 000 euros de droits d’entrée et 1% de redevance, mais contrôlera par ailleurs la capacité financière du franchisé ;
- En ce qui concerne les bijouteries, Pandora demande un investissement global de 200 000 euros à 300 000 euros plus une redevance de 2,5%.
Il est bon de savoir que des alternatives à l' emprunt bancaire existent : des aides et subventions à la création de franchise sont disponibles sous des formats très variés !
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