Défibrillateur automatique ou semi-automatique ?

Vaut-il mieux s’équiper d’un défibrillateur entièrement automatique (DEA) ou d’un défibrillateur semi automatique (DSA) ? Quels sont les arguments plaidant en faveur de chaque type d’appareil.

DEA et DSA : quelle différence ?

Les DEA (défibrillateurs entièrement automatiques) et DSA (défibrillateurs semi-automatiques) sont les deux types d’appareils que « toute personne » peut utiliser en cas de besoin, et ce depuis la parution du décret du 4 mai 2007.

Le fonctionnement des défibrillateurs est le même dans les 2 cas, à une différence près :

• Le DSA envoie le choc de manière automatique, sans action préalable de confirmation
• Le DEA attend que l’opérateur appuie sur un bouton, quand l’instruction lui en est donnée, pour envoyer la décharge

Quel type de défibrillateur choisir ?

Les deux technologies ont leurs partisans et leurs détracteurs.

Les pro-DEA soulignent que dans un environnement bruyant (circulation automobile, musique, cohue autour de la victime, machines, etc.), l’opérateur peut ne pas entendre l’instruction donnée par la voix de synthèse. Certains DSA doublent le signal vocal d’un signal visuel (voyant lumineux), mais cela ne constitue pas pour autant un facteur d’infaillibilité, surtout si la personne manipulant le défibrillateur est particulièrement stressée. Elle a de très fortes chances de l’être si elle se retrouve dans cette situation pour la première fois et qu’elle n’a jamais suivi de formation en secourisme.

D’autres considèrent au contraire que le temps laissé à l’opérateur avant qu’il n’appuie sur le bouton d’un DSA permet de s’assurer que les conditions sont bien réunies pour l’envoi du choc électrique.

Sur le marché, le délai d’envoi de la décharge électrique (DEA) ou de l’allumage du voyant (DSA) varient de modèles en modèles, de même que l’intensité du courant. Certains défibrillateurs mixtes permettent de choisir entre un fonctionnement semi-automatique ou entièrement automatique.